Évaluation foncière : ça grimpe aussi dans les municipalités rurales

ÉCONOMIE. Les hausses records en évaluation foncière ne frappent pas seulement les résidents urbains. Les municipalités rurales ont déjà subi ou feront face à cette situation exceptionnelle, selon Luc Bergeron, directeur général adjoint et directeur du service d’évaluation de la MRC Beauce-Sartigan.

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Six municipalités présenteront un nouveau rôle d’évaluation pour la période 2025-2027 en Beauce-Sartigan. Saint-Théophile et Saint-Gédéon complètent un cycle de trois ans. Saint-Hilaire-de-Dorset, Saint-Martin, Saint-René et Saint-Philibert possédaient le même rôle d’évaluation depuis six ans.

« Il sera basé sur le marché (immobilier) au 1er juillet 2023. Dans certaines municipalités, on prolongeait un autre trois ans avec le même rôle (total de six ans) si le marché évoluait peu. Nous ne pouvons plus faire ça. […] L’effet COVID se fait sentir partout. Je n’ai jamais vu ça en 45 ans à la MRC. L’offre et la demande jouent énormément dans les calculs », affirme M. Bergeron.

L’année précédente, Notre-Dame-des-Pins, Saint-Simon-les-Mines et Saint-Côme-Linière adoptaient leur rôle d’évaluation 2024-2026, selon le marché immobilier au 1er juillet 2022. À Notre-Dame-des-Pins, la hausse moyenne de la valeur des résidences s’établissait à 32 %. Le conseil municipal avait diminué sa taxe foncière de 23 %, afin d’éviter une trop forte augmentation du compte global de taxes.

En l’absence ou la faible proportion de commerces et d’industries, ainsi que de lieux institutionnels (écoles, CLSC, etc.), certaines municipalités misent majoritairement sur les taxes résidentielles pour assurer leurs services.

« Tout le monde agit de bonne foi envers les citoyens. Nos spécialistes (à la MRC) seront toujours là pour soutenir les municipalités rurales, qui doivent obligatoirement passer par nous pour les évaluations foncières », dit Luc Bergeron, ajoutant que ces hausses toucheront autant les bâtiments que les terrains vacants.

Contester son évaluation foncière reste possible en déboursant quelques dollars. « Plus de gens contestaient quand c’était gratuit, mais ils étaient absents au tribunal quand la cause comparaissait. On reçoit plusieurs appels pour obtenir des explications. La plupart comprennent ce qui se passe », conclut M. Bergeron.