Le PCQ lance Mon char, mon choix

En lançant sa campagne Mon char, mon choix, le Parti conservateur du Québec (PCQ) souhaite l’implantation d’un moratoire sur le règlement interdisant la vente de véhicules neufs à essence dès 2035. 

« Il y a une unanimité à l’Assemblée nationale, au moment où la majorité de la population s’oppose à cette idée. La consultation publique (sur le règlement) a été lancée pendant les vacances de la construction et se terminera à la fin août. Pour un thème aussi important, c’est un manque de transparence, car les gens ont la tête ailleurs pendant l’été », dénonce Éric Duhaime, chef du PCQ. 

Affirmant que son point de vue dépasse la notion politique, le PCQ a consulté différentes recherches pour monter son argumentaire. Sur un site web (moncharmonchoix.com), le parti cite notamment le manque important de bornes de recharge, la technologie inadéquate en hiver, ainsi que la capacité de distribution des concessionnaires.

« Notre réseau électrique n’est pas prêt pour accueillir ce surplus de consommation d’électricité. Cette politique est d’abord pensée pour les gens de Montréal. En région, on ne peut pas mettre des bornes partout. Les trajets sont plus longs avec un accès réduit au transport en commun », martèle M. Duhaime.

Le PCQ indique également que le quart des ménages québécois vivent sous le seuil du revenu viable. « Les véhicules électriques sont encore trop coûteux. […] Le gouvernement du Québec ne peut pas subventionner indéfiniment l’achat de véhicules électriques », peut-on lire sur le site Mon char, mon choix. 

Dans la dernière semaine, Éric Duhaime rencontrait différents intervenants sur ce sujet en Chaudière-Appalaches. Selon lui, les préoccupations du PCQ rejoindraient plusieurs résidents et entrepreneurs de la région. 

« Nous sommes les seuls en Amérique du Nord poussant un échéancier aussi serré. Nous ne sommes pas contre les voitures électriques. J’ai un véhicule hybride et je roule 70 000 kilomètres par année. Le gouvernement a balayé ces véhicules (hybrides) du règlement. Ils font partie de la solution et non du problème », dit M. Duhaime, ajoutant que le PCQ reviendra à la charge pour s’opposer à l’adoption du règlement cet automne.