Maladie de Lyme : Chaudière-Appalaches en zone endémique

Dans sa nouvelle définition de zone endémique sur la maladie de Lyme, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) vient d’inclure la région Chaudière-Appalaches. 

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Initialement, une municipalité devait rapporter au moins trois cas humains déclarés et acquis localement, dans les cinq années précédentes, pour être classée endémique. Soumettre un minimum de 23 cas de tiques Ixodes scapularis d’origine humaine sur cinq ans (surveillance passive), ou touchant trois stades (larve, nymphe, adulte) ou au moins six spécimens du même stade d’Ixodes scapularis sur 12 mois (surveillance active), étaient également acceptés. 

« La définition a été élargie afin de mieux représenter la situation épidémiologique de cette maladie au Québec. Une zone endémique inclut maintenant les municipalités qui répondent à l’un des trois critères d’endémicité déjà établis dans le passé, ainsi que toutes les municipalités situées à 20 kilomètres ou moins de celles-ci », précise Richard Daigle, agent d’information à l’INSPQ. 

C’est à Leclercville, dans la MRC de Lotbinière, que deux cas ont été confirmés en 2023. Presque toutes les municipalités en Estrie et au Centre-du-Québec, deux régions administratives limitrophes, étaient déjà en zone endémique, d’où l’inclusion entière de notre région dans la nouvelle définition. 

Prudence de mise 

Selon Jessica Poiré, relationniste au Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, les résidents d’ici doivent s’adapter à la présence des tiques pouvant transmettre la maladie de Lyme. Il est important de prendre connaissance des recommandations de prévention, ainsi que des signes et symptômes de la maladie. 

« Si on remarque une tique accrochée à sa peau, on réduit le risque de développer la maladie en la retirant rapidement. Si la tique provient de Leclercville, ou d’une zone endémique en dehors de Chaudière-Appalaches, un pharmacien ou un autre professionnel de la santé pourra évaluer si une dose d’antibiotique est recommandée en prévention », rappelle Mme Poiré. 

« On s’expose aux piqûres de tiques lorsqu’on fait des activités extérieures, que ce soit dans les boisés, les buissons ou dans des activités nous mettant en contact avec des amas de feuilles mortes, des arbustes ou des hautes herbes. Ce sont des endroits où les tiques aiment se retrouver », indique le CISSS sur son site web (cisssca.com), où l’on retrouve des conseils en prévention de la maladie de Lyme. 

Dans l’ensemble du Québec, le pourcentage des tiques porteuses de la maladie était de 20 % en 2022 et a atteint 31 % l’année suivante. L’Estrie, l’Outaouais et la Montérégie représentent le trio régional plus à risque.