Ascension fulgurante du pickleball à Saint-Georges

PICKELBALL. Le tennis léger (pickleball), sport pratiqué depuis seulement quelques années au Québec, est devenu le passe-temps favori de plusieurs Beaucerons. À Saint-Georges, on y comptait une vingtaine d’adeptes avant la pandémie. Aujourd’hui, ils sont plus de 400 joueurs à se retrouver chaque semaine au parc Caron. En Beauce, de Sainte-Marie jusqu’à Saint-Gédéon, ce sont plus de 1 000 athlètes de tous âges.

Vers 8 h 30 le matin, les premiers groupes se retrouvent sur les quatre terrains adaptés de Saint-Georges. Toute la journée, les surfaces de jeu sont pleines et les différents calibres de jeu s’alternent jusqu’à la noirceur. Cet été, les lumières ne sont pas ouvertes le soir, en raison de la grève des employés du Service des loisirs et de la culture.

« Ce qui est le plus plaisant du pickleball, c’est que c’est très convivial. Tout le monde peut y jouer, autant un enfant qu’une personne âgée. Ça se joue en équipe de deux habituellement. L’écart type entre le joueur fort et le joueur moyen est beaucoup moins grand qu’au tennis par exemple. Les services et les échanges sont beaucoup moins rapides », explique Daniel Rodrigue, qui s’implique énormément dans la pratique et l’enseignement du pickleball à Saint-Georges.

« C’est un sport qui n’est pas dur sur les articulations. À 66 ans, je dois faire attention à mon corps. Je jouais au tennis avant et j’avais beaucoup trop mal à la fin. Je trouve que le pickleball est une belle alternative pour demeurer actif », ajoute Luc Grondin, joueur avec un peu plus d’un an d’expérience. Les propos de MM. Rodrigue et Grondin sont revenus chez plusieurs joueurs présents, lors de la visite du journal au parc Caron, le 12 juillet.

Comment jouer 

Le tennis léger est un sport de raquette inventé aux États-Unis et popularisé au Québec par les voyageurs revenant de la Floride. « C’est soit un ping-pong géant ou un tennis miniature. Ça se joue sur un terrain de badminton, avec un filet bas comme au tennis, des échanges comme au ping-pong, une balle dure trouée et une raquette en graphite. […] C’est un sport très facile à apprendre, mais difficile à maîtriser pour les plus compétitifs », illustre M. Rodrigue.

« Présentement, les joueurs sont âgés entre 30 et 80 ans. À Saint-Georges, 75% des joueurs sont âgés de 50 ans et plus. J’ai commencé à donner des cours aux professeurs du primaire. Si on est 400 joueurs, ça ne s’arrêtera pas là, je m’attends à ce que le chiffre ne cesse d’augmenter. C’est important de dire que l’on ne veut pas faire de concurrence au tennis ou au badminton. On souhaite juste prendre notre place et proposer un autre sport qui mérite d’être connu », précise-t-il.

Un été d’adaptation

La grève des employés du Service des loisirs et de la culture complique la saison estivale de tennis léger à Saint-Georges. Aucun filet n’a été installé. Les joueurs ont dû s’acheter leur propre filet temporaire, et tracer eux-mêmes les lignes avec du ruban adhésif vert à peinture. Ils doivent également ramasser feuilles et débris après les intempéries. Cet hiver, la saison  au complexe multisport a aussi été écourtée par la grève.

Un autre beau problème, qui se présente aux joueurs, est le manque de terrains, été comme hiver. M. Rodrigue souhaite créer une association à Saint-Georges, afin de pouvoir faire des demandes officielles à la Ville. Le groupe a déjà ciblé les terrains de tennis du Cégep Beauce-Appalaches comme possible installation. « Avec trois terrains de tennis, nous pouvons en faire entre six et huit de pickleball. »

L’hiver prochain, les joueurs espèrent pouvoir compter sur un nombre plus élevé d’heures dans les gymnases. « On devait réserver trois jours en avance. À minuit, on se connectait pour s’assurer d’avoir une place. On ne pouvait attendre le lendemain matin, il ne restait plus rien. Saint-Georges offrait seulement 14 heures par semaine au pickleball et une trentaine d’heures au badminton. On s’attend à ce que la Ville s’adapte », explique M. Rodrigue, joueur de tennis léger depuis deux ans seulement.

Jouer pour la cause

Deux événements de tennis léger seront organisés d’ici la fin de l’été dans la région, afin d’amasser des fonds pour une bonne cause. Le 10 août, une vingtaine de joueuses se rassembleront à Notre-Dame-des-Pins pour soutenir la cause du cancer du sein. Les 14 et 15 septembre, quelques centaines d’athlètes sont attendus au complexe multisport de Saint-Georges afin d’amasser des fonds pour le Centre de pédiatrie sociale – Les Passerelles. Un autre tournoi s’est tenu à Notre-Dame-des-Pins à la mi-juin durant la Fête des voisins. Un montant de 480 $ a été remis au Groupe Espérance et Cancer Beauce-Etchemins.