Le CLSC à la place de l’urgence

SANTÉ. Le 20 juin dernier, Shirley Dorismond, députée de Marie-Victorin et adjointe parlementaire aux Services sociaux, était à Saint-Georges pour effectuer une visite du CLSC et faire le point sur les services de santé dans la Beauce. Pour les cas de santé non urgents, elle invite la population à se diriger vers les CLSC, au lieu de l’urgence de l’hôpital. Les professionnels de la santé sur place guideront ainsi les différents cas vers les bons services.

« Les CLSC peuvent jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de l’accès au réseau de la santé. Ils offrent un service de première ligne essentiel et renforcent l’accès aux services de la santé et des services sociaux. La population doit connaître tout ce qui est à leur disposition afin de rendre notre système de santé plus efficace et plus humain », explique Mme Dorismond, une infirmière clinicienne de formation et ancienne vice-présidente nationale de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec. 

Lors de sa visite, Shirley Dorismond a rencontré les employés de l’établissement sur le terrain, ainsi que plusieurs cadres du CISSS de Chaudière-Appalaches. Le vieillissement de la population en Beauce, l’accueil au sans rendez-vous, en santé mentale et aux services courants ont été au cœur des échanges, en plus de la fluidité entre les services offerts. 

Revaloriser les services en CLSC

Dans les deux prochaines années, le gouvernement provincial veut offrir plus d’outils à la population en revalorisant les services en CLSC, peu connus de la population. Il désire aussi offrir une meilleure accessibilité en santé physique et mentale, en gériatrie, etc. 

« Devant les défis de main-d’œuvre et de recrutement, nous devons être créatifs dans l’organisation du travail. Le CLSC de Saint-Georges est un maillon important, mais souvent méconnu de la part de la population. Nous voulons, dans les prochains mois et les prochaines années, en faire une porte d’entrée importante pour ceux qui sont à la recherche d’un professionnel de la santé », ajoute Samuel Poulin, député de Beauce-Sud, qui accompagnait Mme Dorismond dans ses rencontres.

« Par exemple, pour une personne en santé mentale, l’IPS (professionnel habilité à évaluer le trouble mental)  peut donner, renouveler et réajuster un médicament. La personne n’a pas à se présenter à l’urgence pour recevoir ses soins. Le plus important, c’est de changer la trajectoire du patient, peu importe ce qu’il vit. Ce qu’on veut, c’est de désengorger les hôpitaux et renforcer la première ligne », précise l’adjointe parlementaire.

Nouveaux points de service

Patrick Simard, président-directeur général du CISSS de Chaudière-Appalaches, veut rassurer la population face à la réduction de services pendant la période estivale. « On veut moduler des services. On a développé de nouveaux points de service locaux pour les prélèvements par exemple. On veut maintenir l’accessibilité à des services de santé, mais pas nécessairement aux endroits où les gens se dirigent habituellement. »

Cette tournée de l’adjointe parlementaire s’inscrit également dans un contexte de la bonification des services de santé en Beauce dans les derniers mois. La nouvelle Aire ouverte en santé mentale et physique pour les 12 à 25 ans, et la première Maison des aînés en Beauce, ont ajouté des services directs à la population.