Équijustice Beauce : une alternative humaine
Équijustice est un réseau provincial qui compte 23 membres. Il offre une expertise en matière de justice réparatrice et en médiation citoyenne, dans le but de développer une justice équitable et accessible à tous.
Toujours méconnu dans la région, Équijustice Beauce a profité de la Semaine de l’action bénévole, qui s’est déroulée du 14 au 20 avril, pour tenir une journée portes ouvertes. L’activité a eu lieu le mercredi 17 avril dans les bureaux de l’organisme à Saint-Joseph-de-Beauce.
En effet, le système de justice québécois peut être lourd à porter, et ce, autant pour la personne contrevenante que pour la victime. Pourtant, des organismes tels qu’Équijustice Beauce sont en mesure d’alléger le système, et ce, tout en prêtant une oreille attentive aux personnes concernées.
« Lorsque le chien du voisin fait du bruit, notre premier réflexe est d’appeler la police. Sinon, on se demande si ça vaut la peine de poursuivre ou de ne rien faire du tout. Nous prenons un temps avec chacune des parties pour que tout le monde se respecte et échange dans un climat sécuritaire. Il n’y a à peu près pas de délit qui soit non réparable. […] Le système de justice ne donne pas de réponse. Pourquoi il a fait ça ? Est-ce qu’il regrette son geste ? Est-ce qu’il aurait voulu se faire pardonner ? On donne cette opportunité. Ça permet aux gens d’être au centre de leurs démarches », a présenté Roger L’heureux, directeur d’Équijustice Beauce.
« Nous ne sommes ni d’un côté, ni de l’autre, ni même du côté de la justice. Nous sommes là pour les soutenir. Nous ne sommes pas là pour juger. […] Ce sont les gens eux-mêmes qui trouvent les solutions, mais ils doivent être prêts à recevoir, à s’exprimer et à entendre », d’appuyer Julia Richard, directrice adjointe de l’organisation.
Le besoin
Mentionnons que l’organisation joseloise a 40 ans et que ses services sont rapides et gratuits. Son objectif est de déjudiciariser, voire de non judiciariser, des dossiers. Son territoire couvre toute la Beauce, les Etchemins, de même qu’une partie de Bellechasse. En 2023, 176 demandes ont été reçues, allant du conflit de voisinage ou familial jusqu’aux cas de violences conjugales et d’agressions sexuelles.
« Nous sommes un organisme de justice réparatrice, mais sans la collectivité, nos services ne peuvent pas être donnés. Si des gens ont le goût d’aider et d’intervenir sur le plan social, Équijustice s’intéresse à eux », d’inviter M. L’heureux, qui connaît parfaitement la valeur des personnes impliquées dans le service de médiation citoyenne. « Nos neuf médiateurs bénévoles sont des gens de tous horizons, dont les interventions sont basées sur l’ouverture à l’autre, l’écoute et le désir de soutenir », a-t-il soulevé.