Saint-Benjamin : harmoniser un large territoire à la satisfaction de tous
Au tournant des années 2020, la population de Saint-Benjamin a dépassé le cap des 1000 résidents, revenant à un bassin démographique semblable aux années 1970 après un long déclin. Toutefois, le portrait et les besoins du territoire sont largement différents aujourd’hui.
Céline Veilleux, mairesse depuis juin 2023, a repris le poste laissé vacant par le départ de Martin Beaulieu. Élue par acclamation, elle travaille avec une nouvelle directrice générale, Laurence Chabot, en poste depuis février dernier.
« Après ma retraite en 2019, je suis revenu me réinstaller à Saint-Benjamin. Il y avait un vent de renouveau depuis les dernières élections municipales et les fêtes des 125 ans du village. On essaie de continuer cette dynamique malgré des moyens limités », explique Mme Veilleux.
Voirie et égouts
Le 18 mars, la Municipalité présentait publiquement son plan de gestion des actifs municipaux. Le document faisait rapport de l’état des routes et ponceaux de Saint-Benjamin. On y trouve 67 kilomètres de routes sous responsabilité municipale, dont 50 kilomètres en gravier, et un total de 190 ponceaux.
« Ce document est comme une photo de la municipalité. Ça nous aide à savoir par quel bout commencer et vérifier les demandes de subventions à faire. Actuellement, on priorise le rang Cumberland et une partie du rang Watford. Ce sont des chemins où ça circule beaucoup vers Saint-Georges et Saint-Prosper », rappelle la mairesse.
La municipalité de Saint-Benjamin travaille également sur deux projets majeurs liés aux égouts. D’emblée, Céline Veilleux confirme que les concrétisations de ces travaux s’étendront sur plusieurs années.
« Dans Morisset-Station, nos égouts se déversent toujours dans la rivière Famine en l’absence d’étangs aérés. Dans le secteur Village, les étangs ne répondent plus à la demande. Le sanitaire et le pluvial passent dans un même tuyau. On va commencer les changements par la rue du Lac en remontant vers le centre de Saint-Benjamin », indique celle-ci.
Limite à l’accueil d’entreprises
À l’heure actuelle, la Municipalité compte presque exclusivement sur les taxes résidentielles et demandes de subventions afin d’offrir des services aux résidents. Financièrement, elle ne peut s’appuyer sur aucune entreprise de moyenne ou grande envergure pour renflouer ses coffres.
« Il y a une limite à taxer les citoyens. Nous avons appris récemment (le conseil municipal) que Saint-Benjamin possédait un zonage de parc industriel dans Morisset-Station. Le fait qu’on ne possède aucun réseau d’aqueduc ne nous aide pas à attirer de grandes industries », admet Céline Veilleux.
Elle est toutefois heureuse de l’importante offre en loisirs dans sa collectivité. Par la bande, ce domaine harmoniserait graduellement la fierté locale entre les quatre secteurs de Saint-Benjamin (Village, Cumberland, Morisset-Station, Des Rangs).
« Il y a eu du beau rattrapage là-dessus, comme les camps de jour et rénovations actuelles à la bibliothèque. Revitaliser nos villages, ça passe par l’harmonie entre les jeunes familles et résidents plus âgés », conclut Mme Veilleux.