Un jeune créateur chantant en innu-aimun
CULTURE. Natif de la communauté innue de Uashat Mak Mani-Utenam, sur la Côte-Nord, Scott-Pien Picard axe ses talents en écriture et composition dans sa langue traditionnelle. Son deuxième album Pekuaiapu, terme signifiant celui qui ouvre le chemin, possède des touches très personnelles.
« Mes chansons parlent par exemple de la famille, des amis et ce qu’on vit comme personne de la communauté innu-aimun. J’ai grandi avec cette langue et des sonorités folk et pop-rock », précise l’auteur-compositeur-interprète, qui cite notamment les groupes Kashtin et Maten comme sources d’inspiration.
Avec des pièces nommées Nitauassim (Mon enfant), Tshimushuminuat (Nos ancêtres), Neka (Maman), E Pamishkaiati (Quand nos voyageons) ou Apu Tshissenitakushin (Insaisissable), Scott-Pien Picard réussit à provoquer des réactions émotives chez les mélomanes.
« Les gens ne comprennent pas les paroles, mais mes interprétations viennent les chercher. Je prends le temps d’expliquer le contexte de chaque chanson (en français). Le spectacle commence smooth avant de virer sur le party », mentionne celui qui est accompagné par trois musiciens en tournée.
Son deuxième album a été réalisé par Éloi Painchaud. Ancien membre d’Okoumé, il fait partie du groupe Salebarbes et a collaboré avec de nombreux artistes, comme Kain, Jorane et Cindy Bédard. « C’est un vrai bon gars talentueux et très professionnel », confirme Scott-Pien Picard.
Ce dernier grimpera sur scène le samedi 27 avril à 20 h à l’Entrecours de Saint-Georges (Cégep Beauce-Appalaches). Les billets sont en vente auprès du groupe Les Amants de la Scène.