Sainte-Aurélie : encore bien des choses à accomplir
Municipalité entre la Beauce et les Etchemins, Sainte-Aurélie se situe dans un cadre villégiateur cher à ses résidents. D’après son maire actuel, René Allen, plusieurs défis devront être relevés dans les prochaines années pour maintenir convenablement le vivre ensemble.
« En cinq ans, c’est presque 50 % de la population qui est composée de nouveaux arrivants. Il s’est ajouté 25 constructions depuis la pandémie, dont des résidences de prestige. On doit offrir des services de proximité avec des taux de taxation compétitifs. Il y a aussi le maintien de nos actifs et le développement des rues », précise-t-il.
Le centre communautaire, qui regroupe la salle paroissiale, la bibliothèque et le bureau de poste, devra être rénové en 2025. Le conseil municipal espère que 70 % de la facture soit payée par des subventions provinciales.
« Pour les 30 % restants, on irait vers un règlement d’emprunt et une collecte de fonds dans la communauté. On a refait récemment la toiture. Nous devons rénover le sous-sol, la cuisine, les salles de bain, l’accueil, le chauffage et d’autres choses. Ça coûterait entre 800 000 $ et 900 000 $ », dit René Allen, qui aimerait également rénover à moyen terme le chalet des loisirs, adjacent au stade couvert Abénaquis.
Nouveaux terrains et épicerie
En septembre dernier, la Municipalité a reçu l’aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour agrandir son périmètre urbain. Ceci permettra l’accès à 12 nouveaux terrains pour la construction résidentielle sur la rue des Érables.
« Il reste à obtenir la permission du MAMH (ministère des Affaires municipales et de l’Habitation). Ces terrains étaient déjà desservis par l’aqueduc et les égouts, mais pas assez profonds pour permettre la construction », mentionne le maire.
René Allen reconnait que la perte d’une épicerie locale, après deux fermetures, représente une amère déception.
« Un autre entrepreneur intéressé devra y investir beaucoup de temps. Il existe de beaux modèles chez nos voisins à Saint-Benjamin et Saint-Zacharie. Localement, notre auberge/restaurant roule beaucoup. La quincaillerie a fermé, mais ça a été changé en une ressourcerie très populaire », soutient-il.
Moins de saisonniers
Sainte-Aurélie est la seule municipalité, dans la MRC des Etchemins, permettant l’occupation de roulottes pour vacanciers dans le périmètre urbain. Sans avoir la statistique précise en main, René Allen maintient que le taux de résidents permanents continue son ascension.
« On voit de moins de moins de saisonniers. Les gens se cherchent un beau milieu de vie à l’année. Ça bouge beaucoup chez nous. Tenir différentes activités communautaires, c’est la clé. Les lacs des Abénaquis, Fortin et Joly agissent comme des aimants où les gens se rassemblent, mais on reste vigilant pour les protéger », affirme René Allen, pointant les fructueuses collaborations de la Municipalité auprès des résidents riverains et l’ACPLA (Association de chasse et pêche du lac Abénaquis).
Le plus récent audit des états financiers fait état d’un surplus de 27 000 $ par rapport aux prévisions budgétaires 2024. « On doit tenir un budget serré pour concrétiser nos projets. Nous voulons un bon climat social, mais ça doit respecter la capacité de payer des résidents », conclut le maire.