Bien construire dans un marché concurrentiel 

Le grand nombre de propriétaires et la qualité des logements, en Chaudière-Appalaches, s’expliqueraient notamment par une meilleure formation des entrepreneurs. C’est l’avis de Maxime Tanguay, directeur général de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), section Beauce-Appalaches.

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« Nos membres (plus de 600 entreprises) ont soif de nouvelles informations pour bien construire. Même s’il existe une guerre de prix et de qualité, on doit toujours se rappeler que l’achat d’une propriété représente l’investissement d’une vie », mentionne M. Tanguay.

Avec un conseiller technique, Maxime Tanguay fait régulièrement le tour des chantiers. Il est généralement bien reçu par les entrepreneurs. L’APCHQ collabore également avec Garantie de construction résidentielle, organisme gérant le Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs.

« Les entrepreneurs ont intérêt à respecter le GCR et le Code national du bâtiment. Il y a 20 ans, ce n’était pas aussi sévère. On ne garde pas un membre qui veut mal construire avec des économies de bouts de chandelle. Ça représente une très faible minorité. Pour les citoyens, il est toujours possible de se plaindre à la Commission de la construction du Québec », dit M. Tanguay.

Prix raisonnables

Chez les acheteurs préférant le marché résidentiel « usagé », le coût moyen d’une propriété est généralement raisonnable en Chaudière-Appalaches.

Selon Centris.ca, le prix moyen d’une maison unifamiliale était de 266 500 $ en 2023. Les coûts à l’achat d’un plex et d’un condo s’affichaient à 250 000 $ et 214 650 $. Ces données excluent la Rive-Sud de Québec, soit l’agglomération de Lévis, les prix moyens représentant des sommes de 329 000 $ (unifamiliale), 328 500 $ (plex) et 219 000 $ (condo).

« Avec la crise du logement, beaucoup de gens souhaitaient acquérir une propriété au lieu de la louer. Le marché de Lévis est plus cher à l’achat, avec des propriétés moins dispendieuses ailleurs dans la région. Les prix ont monté partout au Québec après la pandémie, mais c’est raisonnable ici si on compare à d’autres endroits, comme Montréal et ses banlieues », précise Gabrielle Bégin, courtière immobilière chez RE/MAX Avantages.

L’an dernier, le délai de vente moyen variait entre 63 et 89 jours selon le type de propriété. Sur ce point, Chaudière-Appalaches ne se distingue pas des autres régions. Cependant, Gabrielle Bégin remarque la hausse importante d’une jeune clientèle prête à l’achat.

« Les jeunes d’ici arrivent plus rapidement sur le marché du travail. Ils sont donc prêts à faire des économies et s’installer plus rapidement. Je m’attends à vendre davantage cette année après un ralentissement en 2023 », pense Mme Bégin.

Elle encourage les futurs acheteurs à poser des questions et, au besoin, faire l’inspection d’une propriété. « On ne doit pas toujours se fier aux apparences », affirme la courtière immobilière.