Vague de démissions à Saint-Hilaire-de-Dorset
MUNICIPAL. La gestion municipale devient plus complexe à Saint-Hilaire-de-Dorset, alors que deux des principaux élus de la localité ont remis leur démission au cours des dernières semaines. La fermeture du bureau municipal, pour une durée indéterminée, rend la situation davantage périlleuse.
La mairesse, Francine Fournier, et son suppléant, Jasmin Létourneau, ont chacun remis leur démission au cours des dernières semaines, à la suite des tensions et divisions observées lors des récentes rencontres publiques du conseil municipal.
La démission de Mme Fournier est effective depuis le 31 juillet et le départ de M. Létourneau a été annoncé lors de la séance du conseil du 3 octobre. Leur départ n’occasionne toutefois pas de perte de quorum (moins de quatre élus présents sur le conseil municipal) et celui-ci est toujours en mesure de prendre des décisions malgré la situation, puisque cinq élus demeurent en fonction. Le conseiller Michel Breton a toutefois été désigné pour assumer les fonctions de maire suppléant par intérim pour une durée indéterminée.
Dans un échange de courriels, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) s’est dit au fait de la situation. La direction régionale du MAMH apporte présentement de l’aide et du soutien à la municipalité conformément au Cadre d’intervention en matière d’aide et de soutien aux municipalités en gestion municipale.
Le MAMH confirme également qu’une demande de délais pour fixer le jour du scrutin a été faite. Le greffier-trésorier dispose habituellement de trente jours pour fixer le jour du scrutin parmi les dimanches compris dans les quatre mois de l’avis selon la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.
De son côté, la Commission municipale du Québec (CMQ) n’a pas été saisie d’une demande de tutelle de la municipalité et l’administration provisoire n’est pas dans les plans de la commission non plus, a-t-elle indiqué dans un échange téléphonique. La CMQ mentionne à l’occasion devoir se déplacer dans les localités à la suite d’une divulgation d’actes répréhensibles. « On n’affirme pas ou n’infirme pas ce genre de choses pour préserver le processus d’enquête en cours, s’il y a lieu. Si un élu confirme qu’il a été rencontré, on fait avec et ajustons notre réponse, mais dans le cas de Saint-Hilaire-de-Dorset, nous n’avions pas cette indication », conclut-elle.