La Société d’habitation du Québec souhaite regrouper des OMH
LOGEMENT. La Société d’habitation du Québec (SHQ) souhaite voir des offices municipaux et régionaux d’habitation se regrouper pour optimiser les services dispensés. Cela dit, l’organisation se défend de vouloir mettre de la pression sur les instances existantes et assure que la démarche est volontaire.
Près d’une soixantaine de personnes, provenant des différentes régions de -Chaudière-Appalaches, ont d’ailleurs récemment assisté à une rencontre à Saint-Nicolas où la SHQ a livré son argumentation.
« On veut travailler avec les municipalités et les organisations en place pour voir comment améliorer les services offerts en matière d’habitation à prix modique. Nous avons présenté aux offices municipaux d’habitation (OMH) les arguments qui militent en faveur de tels regroupements. Ce que l’on demande, c’est que les OMH nous présentent des avis d’intention et c’est à partir de là que nous allons travailler. Il n’est pas question de forcer des regroupements », insiste Sébastien Olivier, responsable des communications et des relations externes.
Pour lui, il n’est question que d’unir les forces, tout simplement. « Avec un bassin de logements plus important, il est plus simple d’offrir des services avec davantage de ressources et de capacités. Quand une organisation a un ou deux employés seulement, on ne peut pas demander à ces gens-là de connaître toutes les facettes de la gestion immobilière sociale. »
Il observe, comme plusieurs, que les défis augmentent dans le domaine et d’avoir différentes spécialités dans une organisation ne peut qu’être bénéfique. La Société immobilière du Québec observe aussi que des sommes importantes seront également disponibles, provenant des gouvernements supérieurs. « Beaucoup d’argent est prévu pour la rénovation des HLM dans les prochaines années et là aussi, une expertise est nécessaire à l’interne pour bien investir pour que le parc soit en santé. »
En plus de faciliter la gestion de ces organisations, M. Olivier estime qu’unir les forces aura d’autres effets bénéfiques. « Quand une organisation a des gens spécialisés en psychosocial, agir en prévention vis-à-vis certaines situations ou détecter certaines problématiques permettra de détecter en amont avec les bons organismes communautaires et les services de santé pour aider les gens à surmonter leurs défis. »
Un processus libre
M. Olivier ajoute que les regroupements potentiels se feront uniquement si la volonté et les gains sont là. «Nous ne sommes pas à la recherche d’un chiffre, mais de propositions provenant du milieu. L’objectif est d’avoir une masse de logements optimale qui permettrait davantage de ressources pour de meilleurs services. »
À titre d’exemple, l’Office régional d’habitation (ORH) de la Nouvelle-Beauce regroupe 147 unités d’habitations à loyer modéré dans 11 municipalités de la MRC de la Nouvelle-Beauce. Sa directrice générale, Nadine Deblois estime qu’il est un peu tôt pour juger des bienfaits, ou non, d’une telle démarche, les discussions avec d’autres organismes ayant à peine débuté.
« Nous sommes en train d’étudier ça. On a commencé à discuter, mais nous n’avons rien réalisé d’exhaustif, étant encore à transmettre l’information à nos conseils d’administration. Le processus est libre et nous ne sommes pas fermés à l’idée, mais c’est aussi très court comme délai. Ce n’est pas tout le monde qui a analysé l’information. »
Même son de cloche du côté de l’OMH du Sud de la Chaudière, dont le territoire s’étend dans les MRC Beauce-Centre, Beauce-Sartigan et des Etchemins. « Ça reste embryonnaire », insiste la directrice générale, Sophie St-Pierre. « Si des regroupements ont lieu, ce ne sera pas avant le 1er janvier 2025 », ajoute-t-elle.
Gérer du logement social a naturellement un coût et il est courant que les offices soient déficitaires. Toutefois, M. Olivier estime que le logement social est un atout pour les milieux. « C’est une façon comptable de le voir. Il est vrai que les municipalités doivent généralement combler un manque à gagner pour leurs -OMH, sauf que les bâtiments rapportent des taxes municipales, lorsque sur leur territoire. Aider les plus démunis a un coût, mais il y a plein d’impacts positifs, autant financiers que sociaux, car il y a des retombées liées à tout cela. »
Pour certaines organisations, cette demande pour le 12 octobre est toutefois prématurée. La SHQ indique avoir déjà démontré une ouverture en Chaudière-Appalaches pour recevoir les avis d’intention passé cette date.