Les commotions ont le dos large
Décidément, les commotions cérébrales ont le dos large.
Nous en avons encore une autre belle preuve alors que l’Association des Anciens Condors vient d’annoncer que dès l’an prochain, la Ligue printanière d’initiation au football deviendra une ligue de… <I>flag football<I>. Wow!
Le lobby antisportif fait son œuvre d’aplomb. Le hockey mineur interdira les mises en échec, le soccer interdira les coups de tête et maintenant, le football devient du <I>flag football<I>. Comment espérez-vous que le Québec développe des athlètes en dénaturant les différentes disciplines sportives ? C’est à n’y rien comprendre. Et c’est sans compter que c’est lorsqu’on est jeune qu’on assimile rapidement les rudiments du sport qu’on pratique.
La Ligue printanière de football a 21 ans cette année. J’ai vu naître cette ligue qui avait et a toujours pour but de développer des joueurs pour les équipes benjamines, cadettes, midgets et en bout de piste collégiales, notamment chez les Condors. Mon fils a passé par ce programme et je n’ai jamais, au grand jamais, été inquiété pour sa santé. Et dieu sait qu’il en a affronté des plus imposants que lui. Il s’en est toujours sorti indemne, ou peut-être avec quelques petits bobos qu’il aurait pu s’infliger en jouant au… Nintendo.
Bien sûr, je plaisante mais il n’en demeure pas moins que ce n’est pas en évitant les contacts qu’on va régler tous les maux. Et les garçons ont justement besoin de cette adrénaline pour s’épanouir surtout à cet âge. J’ajouterais aussi que le rugby féminin est de plus en plus populaire et que le cheerleading peut être aussi dangereux que le football ou le hockey au chapitre des commotions à cause des chutes. Pourtant, leurs règlements ne changent pas.
On estime que l’école primaire ou secondaire est faite sur mesure pour les filles. On est en train de copier la formule dans le sport. Dommage pour les garçons qui ont beaucoup d’énergie à gaspiller. Et tant mieux pour filles qui peuvent s’en donner à cœur joie.