Nous avons un problème avec la santé mentale
Malgré toutes les avancées technologiques en santé, les tabous persistent lorsqu’on aborde l’aspect mental. Pas de problème quand la médecine guérit le corps, mais on a honte de parler de ce qui se passe dans notre tête.
La semaine dernière, nous avons publié un reportage sur deux éducatrices spécialisées ayant effectué un voyage humanitaire avec des personnes atteintes de différentes conditions en santé mentale.
Ce n’était pas écrit dans le texte, mais les deux femmes m’ont confirmé la difficulté dans leurs recherches de fonds pour ce projet. Les préjugés sont nombreux envers des maladies qu’on ne voit pas directement avec nos yeux. Le pire, c’est qu’aucune couche de la société n’est épargnée par ce fléau.
Vous êtes absent du travail parce que votre jambe est cassée ? Vous êtes alité à cause d’un cancer ? Personne ne se posera des questions à savoir quand vous devrez revenir au boulot.
On vous a diagnostiqué un trouble mental passager ou chronique ? Parlez-en à votre entourage et regardez autour de vous.
Des personnes se sentiront mal à l’aise, certaines d’entre elles s’éloigneront de votre sillage et iront jusqu’à dire que votre mal est irréel. Pour certaines conditions, comme la schizophrénie ou la dépression, des gens auront peur de vous approcher.
Moi-même, journaliste et Beauceron d’adoption, je souffre d’anxiété chronique nécessitant des suivis médicaux. Mon entourage me soutient entièrement, mais combien de gens aux prises avec une condition mentale restent seuls dans leur douleur et la peine ?
Au lieu de juger et critiquer, prenez le temps d’écouter et de comprendre ces personnes. Que ce soit physique ou mental, nous restons des êtres humains voulant s’épanouir en société.