Une fin prévisible
Peu de gens auront été surpris de la fermeture permanente du Village des Défricheurs à Saint-Prosper.
L’organisme était passé à un cheveu de disparaître en 2009 à cause d’une dette de 130 000 $. Ce montant avait finalement été remboursé trois ans plus tard.
Malgré un nouveau départ, le Village a été incapable de se renouveler et, par la bande, d’accroître sa clientèle. Selon moi, trois facteurs expliquent cette triste fin.
Le Village des Défricheurs devait composer avec un budget restreint. En cette époque de restrictions financières, les fonds publics sont plus rares pour les organismes culturels. Il importe alors pour ceux-ci de se trouver vers le secteur privé afin d’obtenir du financement.
Or, les entreprises sont sollicitées par une multitude d’organismes. Elles ont le dernier mot et donneront leurs sous aux gens les plus convaincants et rassembleurs. Ces deux qualités n’étaient pas exploitées à leur plein potentiel par les responsables du Village.
Saint-Prosper compte aussi sur un bassin de bénévoles moins élevée qu’une grande ville. Les gens s’impliquent moins qu’auparavant au moment où les bénévoles restants ont plus de choix pour offrir du temps. Par exemple, Nashville en Beauce et le Défi Beauceron n’existaient pas à la fondation du Village des Défricheurs.
Enfin, le milieu touristique est en pleine mutation. Les gens souhaitent vivre des expériences et s’imprégner de ce qu’ils voient et entendent dans leurs visites.
Le Village marquait des points avec des guides et leurs parlures d’autrefois. Cependant, à l’ère numérique où tout va rapidement, le renouvellement constant des activités est essentiel et celles-ci doivent être incluses dans différents circuits thématiques pour satisfaire un maximum de personnes.
Est-ce que des leaders courageux et innovateurs se lanceront dans la résurrection du Village des Défricheurs ? J’aimerais bien y croire…