Le gros bon sens
L’histoire du Beauceron Charles McKenna, suspendu du Cégep Beauce-Appalaches pour une session entière parce qu’il n’avait réussi que deux de ses cinq cours, a fait le tour du Québec.
Pourtant le jeune homme, qui a bûché comme pas un parce qu’il veut réussir malgré qu’il soit atteint de l’apraxie, la dysphasie et la dyspraxie, ne souhaite qu’une seule chose, soit obtenir son diplôme d’études collégiales ce qui est fort louable car plusieurs jeunes dans son état auraient certainement abandonné.
Cependant au lieu de lui offrir les ressources, l’encadrement mais surtout l’encouragement dont il a besoin, un règlement du ministère de l’Enseignement supérieur lui met plutôt les bâtons dans les roues dans sa quête de réaliser son rêve. Le jeune homme lui-même affirme ne pas en vouloir au Cégep Beauce-Appalaches qui doit appliquer la réglementation du ministère. Dans ses sorties médiatiques, il a d’ailleurs visé directement le ministère pour que les règles changent non seulement pour lui mais pour tous les étudiants qui sont pris dans le même tourbillon.
À moins que la donne ait changé sans que personne n’ait été mis au courant, l’objectif tant du ministère de l’Éducation que du ministère de l’Enseignement supérieur est de tout mettre en œuvre pour favoriser la réussite des étudiants. C’est tout simplement la loi du gros bon sens. Mais voilà que pas plus tard que la semaine dernière, le gouvernement a refusé une motion de la Coalition Avenir Québec qui lui demandait de réviser le règlement.
À la lumière de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale, on peut douter que le gouvernement ait à cœur la réussite des étudiants. Il me semble que modifier une réglementation désuète ne peut pas être bien compliqué si on y met un peu du sien et qu’on oublie la partisannerie politique. L’avenir d’une nation passe inévitablement par l’éducation. Alors pourquoi ne pas offrir à notre relève tous les outils pour qu’ils puissent réussir.