Qu’arrivera-t-il aux radars photo ?

Un dossier publié dans notre édition du 20 décembre laisse planer plusieurs doutes sur l’avenir des radars photo en Beauce.

Il y a maintenant un an qu’aucune contravention n’a été décernée au radar fixe à Saint-Georges, ainsi qu’aux radars mobiles à Beauceville et Saint-Frédéric. Ça fait encore plus longtemps dans le cas des radars mobiles de Vallée-Jonction (décembre 2016) et ceux de Saint-Isidore et Saint-Prosper (octobre 2016).

Tout cela parce qu’en novembre 2016, un juge a invalidé le constat d’infraction d’une automobiliste de Montréal. Elle avait été captée pour excès de vitesse par un radar fixe, mais le juge a déclaré que la preuve recueillie était irrecevable et illégale.

Cette décision a fait jurisprudence et des milliers de contraventions décernées avant ce jugement ont été annulées. Le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) n’a même pas pris la peine de porter la cause en appel, préférant étudier les demandes au cas par cas avec la police.

Le ministère des Transports et la Sûreté du Québec ont affirmé au journal que les radars en Beauce sont toujours actifs.

Alors, comment expliquer que pour les neuf kilomètres couverts par le radar mobile à Beauceville sur la route 173, 993 amendes totalisant 87 509 $ ont été décernées de janvier à décembre 2016, mais rien en 2017 ?

Le radar fixe à Saint-Georges avait comptabilisé 3939 amendes pour un total de 341 530 $ entre janvier et décembre 2016. Rien en 2017, mais le radar est toujours branché ?

Est-ce que tous les chauffeurs ont levé le pied d’un seul coup ? Sommes-nous tous devenus des modèles de la conduite en l’espace d’un claquement des paupières ?

Je crois plutôt que le MTQ, la SQ et le DPCP sont aux prises avec une patate chaude, car il faut maintenant que la Couronne ait un dossier «ferré» devant le juge pour maintenir une contravention prise par un radar photo dont le calibrage doit être refait régulièrement.

De plus, l’argent amassé par les radars photo est versé dans le Fonds de la sécurité routière. Ces sommes sont affectées seulement à des programmes de sécurité routière et d’aide aux victimes de la route.

Ce n’est pas le cas des amendes données par un policier vous prenant en chasse après avoir capté votre vitesse avec… un radar ! L’argent va plutôt dans notre si «précieux» panier de services gouvernementaux.

Plus payant pour la police de faire du radar en auto-patrouille que dans les radars mobiles ? À vous de vous faire votre idée…