Empathie à vouloir soigner son prochain
L’automne dernier, Malcom Bah a amorcé sa technique en Soins infirmiers au Cégep Beauce-Appalaches. Originaire de la ville de Man, en Côte d’Ivoire, son projet d’études lui permet de réaliser deux ambitions précises : apprendre à soigner autrui et vivre une aventure dépaysante.
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Âgé de 23 ans, Malcom avait d’abord fait des études universitaires en anglais à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. Cette formation donnait accès à différents domaines professionnels, comme l’enseignement et la traduction. Il n’a pas réussi à obtenir son diplôme.
« Les conditions d’études étaient décourageantes. Il y avait des grèves étudiantes ou des enseignants tous les mois. L’encadrement des cours laissait aussi à désirer », explique celui-ci.
Par une simple recherche sur Internet, il tombe sur le portail Québec en tête qui oriente et informe les personnes voulant s’établir dans la province. Après plusieurs démarches administratives, Malcom Bah a envoyé son CV dans divers cégeps offrant le programme en Soins infirmiers.
« Cinq cégeps étaient intéressés par ma candidature. J’ai eu un bon échange avec Sandrine Peria-Simbin (coordonnatrice du bureau de l’international, des communications et du recrutement au Cégep Beauce-Appalaches) qui m’a convaincu de venir à Saint-Georges », indique-t-il.
Pratique versus théorie
Pourquoi Malcom Bah a-t-il choisi de s’inscrire en Soins infirmiers ? « Mon grand-père était infirmier. Mon père m’a aussi convaincu qu’avec ce travail, je pouvais apporter de bonnes choses dans la vie des gens. Ma mère et mon père soutenaient complètement mon idée d’étudier au Québec », dit-il.
Malgré la pandémie, Malcom Bah a effectué tous ses cours en présentiel depuis son arrivée. Sa première session a été complexe et enrichissante.
« Votre système d’éducation est différent du nôtre. Le rythme des cours spécifiques (aux soins infirmiers) est très intense, mais j’adore qu’on fasse autant de travaux pratiques en laboratoire. Les enseignants font des efforts pour utiliser un français international dans leurs cours », précise-t-il.
Vie beauceronne
Au-delà de ses études et les limitations de rassemblements, Malcom Bah tenait à faire des activités pour découvrir la communauté. Jouant au soccer senior avec l’Ascalon de Saint-Georges, il a aussi pris part à quelques sorties étudiantes.
Lorsque la pandémie aura pris fin, Malcom aimerait s’impliquer dans d’autres activités propres au cégep. Ce dernier veut découvrir la Beauce sous tous ses angles, mais ne sait pas encore s’il restera au Québec après sa diplomation en mai 2024.
« J’aurai bientôt un emploi d’été comme serveur au Georgesville. Les paysages, tellement beaux, me rappellent la campagne chez moi. En général, les gens ont été respectueux ici. Je suis un gars qui sourit et socialise facilement », mentionne Malcom Bah.
Il a même retrouvé son cœur d’enfant en voyant de la neige pour la première fois. « Je suis arrivée en retard à mon cours de biologie, trop occupé à prendre des photos. De la neige, j’avais vu ça seulement à la télé », conclut Malcom, qui a hâte de découvrir notre été.