Téléconsultation en CHSLD : manque de respect envers les aînés hébergés

Le Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (FIQ-SPSCA) dénonce la participation du CISSS régional au projet-pilote de téléconsultation en CHSLD du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Le projet consiste en un système de garde mobile où l’infirmière, lorsqu’elle serait appelée à son domicile, effectuerait une évaluation à distance avec sa tablette électronique. 

Selon le syndicat, cette mesure est inadmissible et masque les efforts pour trouver du personnel infirmier afin de combler les quarts de travail. 

« Ces projets vont complètement à l’encontre des ratios sécuritaires en CHSLD et de la mise en œuvre d’une cible annuelle d’heures-soins par lit, prévue à la convention collective. C’est un manque de respect envers les personnes hébergées et la population de Chaudière-Appalaches », indique Laurier Ouellet, président de la FIQ-SPSCA. 

Le projet-pilote au CISSS de Chaudière-Appalaches devrait commencer en mars. « On ne comprend pas l’entêtement du CISSS et du ministère à entamer un tel projet. Nous avons proposé d’autres alternatives qui pourraient maintenir des soins humains et de qualité auprès d’une clientèle vulnérable », déplore M. Ouellet.

Celui-ci soutient que la téléconsultation ne peut, en aucun cas, remplacer la présence d’infirmières en CHSLD. Le syndicat poursuivra ses dénonciations sur toutes les tribunes afin que ce projet soit mis au rancart. Des communications étroites avec le Protecteur du citoyen étaient toujours en cours au moment d’écrire ces lignes.