Quand une guerre pour un royaume sème le fou rire
Qui aurait dit qu’un sujet comme la division du royaume d’Écosse entre trois généraux suite à une guerre pouvait devenir une comédie satirique ?
C’est pourtant le tour de force qu’ont réussi les finissants du programme Création et médias au Cégep Beauce-Appalaches avec la pièce «Gloucester, délire shakespearien» le 9 novembre à la salle Alphonse-Desjardins.
Après une victoire sur les Écossais, le roi Édouard d’Angleterre divise le royaume d’Écosse en trois parties entre ses généraux York, Gloucester et la reine Goneril.
Comme cette dernière convoitait la totalité du royaume, elle choisit de s’associer à Iago, un des fils bâtards du roi, pour concevoir un plan machiavélique afin de semer la discorde entre Gloucester et York.
Grâce à sa bête Caliban, Iago a transformé en laideronne Leavinia, sœur de York et promise de Gloucester. Croyant que ce geste infâme vient des Irlandais, Gloucester part alors en guerre avec des alliés comme Brutus et Horatio pour venger son aimée. Béatrice, fille garçonne ouvertement lesbienne, est aussi de la bataille.
La vengeance de Gloucester et ses amis passera toutefois par un moyen détourné et inattendu. Que deviendra alors le royaume d’Écosse ?
Absurdité médiévale
Écrite par Simon Boudreault et Jean-Guy Legault, la pièce contient de nombreux moments absurdes livrés dans un langage médiéval. Tous les comédiens étaient à l’aise dans ce drôle d’univers, certains d’entre eux interprétant plusieurs personnages.
«En plus d’apprendre le texte, les comédiens ont eu accès à un lexique médiéval. Ils ont aussi fait un voyage en Irlande l’année dernière, ce qui les a familiarisés avec le concept de la pièce. Je suis certaine qu’ils auront une excellente note», dit Marie-Esther Poulin, enseignante et metteure en scène.
Ce projet était l’évaluation finale du cours «Production théâtrale». Louis-Joseph Duval, interprète de Gloucester, n’avait jamais joué au théâtre comme la plupart des autres comédiens.
«J’avais fait un peu d’improvisation au secondaire. Le plus difficile a été d’apprendre un texte. Je suis un gars gêné, mais c’était un personnage facile à faire parce que je ne devais pas être moi-même», précise-t-il.
Une autre représentation de «Gloucester, délire shakespearien» aura lieu le samedi 11 novembre à 19h30 à la salle Alphonse-Desjardins. Les billets sont en vente à 7 $ au local C-159 du Cégep Beauce-Appalaches. Ils seront également disponibles à l’entrée.
Pour plus d’information, composez le 418 228-8896, poste 2114.