Plus de 100 itinérants d’un jour à la Nuit sans-abris de Saint-Georges
Une centaine de personnes étaient réunies dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier dans le stationnement de Place Centre-ville afin de participer à la 9e édition de la Nuit des sans-abris qui avait pour thème «On a tous un rôle à jouer, lequel ?».
Vers 20 h, une centaine de personnes étaient réunies autour du feu pour démontrer leur soutien envers les personnes qui vivent l’itinérance et la pauvreté. «On veut sensibiliser les gens, les faire partager [et] échanger avec ces gens-là qui vivent des difficultés, des choses différentes de nous. La Nuit permet un échange et ça permet de nous rendre compte que ces gens-là ne sont pas différents de nous. Ils ont des choses à nous dire, à nous raconter. Ils ont des besoins. En jasant avec eux, on se rend compte qu’on peut faire quelque chose de notre côté pour les aider», explique Émilie Vachon, agente de liaison au Bercail.
Contrairement à ce qu’on croit, ce phénomène n’est pas juste présent dans les grandes villes comme Montréal. Il existe aussi dans des municipalités comme Saint-Georges. À preuve, au cours des six derniers mois, le Bercail a accueilli 110 sans-abris, soit environ 18 personnes par mois. «C’est important de démontrer notre soutien aux gens qui travaillent à faire en sorte que les gens qui sont dans le besoin puissent se sentir appuyés, qu’ils sachent qu’il y a des gens qui s’occupent d’eux et pour qu’ils se sentent un peu moins seuls. Et c’est aussi important pour les gens qui peuvent avoir besoin de ces organismes-là», explique Paul Busque, député de Beauce-Sud et itinérant d’un soir.
Pour sa part, Mathieu (prénom fictif) souhaite faire comprendre à sa fille qu’avoir un toit sur sa tête peut sembler anodin pour ceux qui en ont un, mais que ce n’est pas tout le monde qui a cette chance. «C’est aussi pour m’impliquer dans l’organisme. J’aime le côté social, humain. J’aime venir en aide, rendre service », raconte Mathieu.
C’est toutefois Pierre qui est le mieux placé pour parler de pauvreté et d’itinérance, lui qui a eu recours aux services du Bercail. Grâce à l’aide de l’organisme, il a réussi à s’en sortir. Donner au suivant est sans doute sa devise puisqu’il est maintenant bénévole au sein de l’organisme. « J’ai eu besoin du Bercail et aujourd’hui, je redonne. Je trouve que c’est une bonne activité pour sensibiliser le monde à l’itinérance. Il y a beaucoup de monde qui est mal pris. De cette façon, on peut avoir beaucoup plus d’aide », mentionne Pierre.