Église de Saint-Benjamin: un projet plus modeste est souhaité
Un nouveau chapitre de la saga du projet de transformation de l’église de Saint-Benjamin a été écrit au terme d’une récente consultation publique et de la séance régulière du 7 juillet dernier.
La mairesse Martine Boulet a confirmé que les élus avaient, dans un vote divisé de trois contre deux, donné au Comité de transformation de l’église le mandat de revoir le projet et de leur déposer, d’ici novembre, une proposition plus modeste et à un coût plus raisonnable.
À la fin de l’année 2019, la municipalité apprenait que le gouvernement du Québec acceptait de financer le projet qui, initialement, devait nécessiter des investissements avoisinant les 3,5 M$, montant qui était accepté par une forte majorité de la population.
Par la suite, cependant, la facture de ce projet avait augmenté de façon substantielle pour se situer autour de 5 M$, ce qui a provoqué de nombreuses discussions non seulement au sein du conseil municipal, mais également chez les citoyens.
Consultation publique
Une consultation publique écrite a été lancée à la fin du printemps, les gens ayant à se prononcer sur deux avenues possibles, soit le projet d’église ou encore la transformation de l’actuel centre communautaire, projet qui pourrait être évalué à 2,5 M$.
En tout, 987 lettres avec coupon-réponse ont été acheminées dans tous les foyers de Saint-Benjamin et 472 réponses ont été retournées à la municipalité, pour un taux de participation de 48 %. 75 bulletins ont été rejetés et des 397 retours considérés, 158 étaient en faveur de la dernière mouture du projet d’église (40 %) et 239 pour l’option 2, soit celle prévoyant la transformation du bâtiment municipal (60 %).
« Les bulletins que nous avons rejetés ne comprenaient pas de réponse claire pour l’une ou l’autre des options. Ce qui est à noter, c’est que la deuxième option ne reposait sur aucune donnée précise, seulement sur un plafond que les élus disaient ne pas vouloir dépasser », indique Mme Boulet qui ajoute toutefois que de nombreuses discussions ont suivi ce dévoilement et que les élus avaient finalement décidé de demander au comité de transformation de l’église de revoir le projet dans son ensemble et de leur présenter une avenue moins couteuse.
Mme Boulet et la conseillère Nancy Mathieu, qui siégeaient sur le comité de transformation de l’église, ont décidé de se retirer de celui-ci et de céder leur place à deux nouveaux conseillers, Laurier Poulin et Maxime Veilleux, qui travailleront avec les autres membres du comité formé de Marie-Josée Nadeau, Céline Veilleux, Roger Caron, Alain Veilleux, Noëlline Champagne, Vincent Lessard, Jocelyn Béliveau et Claude Mathieu, qui pilote ce dossier depuis son lancement il y a plus de 10 ans.
Projet de la dernière chance ?
Claude Mathieu, qui avait récemment pris la décision de quitter le comité de transformation de l’église, est revenu sur sa décision à la demande du conseil municipal. Il se dit bien déterminé à trouver une solution et surtout des avenues permettant de réaliser le projet de transformation du bâtiment religieux au meilleur coût possible.
Si la mairesse Boulet est d’avis qu’un agrandissement de l’église sera nécessaire pour loger tous les services qui se trouvent dans l’actuel centre communautaire et qu’il sera important pour la municipalité de n’avoir qu’un bâtiment à entretenir dans l’avenir, M. Mathieu est d’avis, lui aussi, que tout doit loger dans l’église, ajoutant qu’à ses yeux, la transformation de l’actuel édifice municipal n’est pas une option.
Un projet final avec des chiffres précis devra être déposé au conseil municipal de novembre au plus tard, afin que la Municipalité puisse acheminer une demande modifiée et détaillée au gouvernement d’ici la période des Fêtes. Un échéancier complet devra aussi être déposé auprès de la MRC des Etchemins qui avait consenti un montant de 150 000 $ à même son plan de relance.
Une première rencontre réunissant les membres du comité de transformation de l’église, sans les représentants du conseil municipal toutefois, a eu lieu dans les derniers jours afin de consulter les documents émanant de la Municipalité et de se mettre au parfum des derniers changements au dossier.
Si le comité doit remettre son rapport au plus tard au début de novembre, M. Mathieu a mentionné que tout sera fait pour que ce soit prêt pour la séance d’octobre, en raison des élections municipales qui suivront le mois suivant.