Un jeune héros sauve la vie de sa mère

En restant calme, Thomas Joseph Cyr, 9 ans, a pu sauver la vie de sa mère, Cynthia Poulin, après que le corps de celle-ci ce soit accidentellement embrasé alors qu’elle allumait un feu de foyer à l’extérieur de sa résidence, le 9 juillet dernier.

Mme Poulin raconte qu’elle tentait de partir un feu avec un accélérant, de l’éthanol, et que sans le savoir, il restait des braises encore chaudes de la veille sous la couche de cendre. L’éthanol a pris feu et les flammes se sont propagées à la bouteille et sur elle. «J’ai dit à ma mère de se rouler par terre plusieurs fois», explique le jeune garçon de Saint-Martin, comme les pompiers le lui avaient appris à l’école. Par la suite, il a appelé le 911 et a demandé à son cousin éloigné d’avertir les voisins qui sont venus lui prêter main-forte. Pierre Roy et sa femme sont venus donner les premiers soins à la mère en attendant l’ambulance. M. Roy a appliqué des serviettes mouillées sur les brûlures. Là encore, Thomas a réagi en allant lui-même chercher les serviettes demandées. Il a ensuite attendu les ambulanciers à l’extérieur afin de les diriger vers la résidence qui se trouve dans un endroit isolé.

Le 22 août dernier, Thomas Joseph Cyr a reçu des mains du député de Beauce, Maxime Bernier, un certificat de bravoure. La cérémonie a eu lieu à la caserne de pompier de Saint-Martin, en compagnie du chef pompier de la municipalité, Stéphane Maheux. «C’est parce que tu as eu une bonne réaction et que tu as pris le contrôle de la situation en gardant ton sang-froid que je te remets aujourd’hui ce certificat pour souligner ton geste héroïque qui a permis de sauver la vie de ta mère», a souligné M. Bernier.
Thomas, quant à lui, reste très humble face au geste qu’il a posé. S’il est heureux de l’attention que les gens lui ont portée depuis, il répond seulement avoir été calme et patient. Cependant, il rappelle à sa mère que la récompense qu’il désire, c’est un fusil jouet «Nerf Elite», lançant des balles de caoutchouc! Malgré son calme et sa réaction efficace lors de l’événement, Thomas reste un garçon de neuf ans.

Des souffrances atroces

Quant à la mère, elle a été brûlée sur un peu plus de 20 % de son corps; tout le côté gauche et la cuisse droite ont été atteints. Malgré l’opération, les nombreuses greffes de peau, ainsi que le mois d’hospitalisation à l’unité des grands brûlés, Cynthia Poulin est heureuse d’être toujours en vie et de ne pas avoir été défigurée. «Quand tu prends en feu, tu figes. Tu ne penses pas au feu, c’est l’adrénaline, explique-t-elle. C’est par la suite que la douleur devient atroce. J’ai essayé de rester lucide et calme pour mon fils».

Il lui reste encore beaucoup de traitements et un long chemin à parcourir avant la guérison complète.

À lire aussi: Le programme de prévention à l’école a vraiment sauvé une vie