Produire du sirop d’érable « doublement » écologique
Selon les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), la moitié du sirop d’érable produit dans la province est certifié biologique. Ecocert Canada, organisme engagé dans l’agriculture biologique, va encore plus loin en proposant une certification de sirop carboneutre.
Ecocert Canada veut valoriser les bonnes pratiques du secteur acéricole en matière de réduction et compensation d’émissions de gaz à effet de serre (GES), à toutes les étapes d’élaboration du produit.
La certification carboneutre s’adresse à tous les acteurs du milieu acéricole (production, embouteillage, transformation, distribution).
« La certification biologique standard régit le sirop, mais pas sa méthode de production. Il y a encore beaucoup de sirop fabriqué avec des équipements au mazout. Dans la lutte contre les changements climatiques, on doit valoriser d’autres pratiques », dit Sébastien Houle, directeur général d’Ecocert Canada.
Le postulant doit déjà posséder un évaporateur fonctionnant à la biomasse (rondins, granules de bois, sciures) ou alimenté à l’électricité. Quant à l’osmoseur, il doit fonctionner à l’électricité provenant du réseau public (Hydro-Québec) ou par l’intermédiaire d’éoliennes ou de panneaux solaires.
Il est également nécessaire de respecter les critères d’un cahier de charge, qui inclut entre autres un plan de réduction des GES. Si l’entreprise n’atteint pas ses objectifs, elle doit acheter des crédits carbone pour compenser son empreinte écologique négative.
« La demande est forte chez les consommateurs pour l’achat écologique. Chaque produit carboneutre est étiqueté avec notre certification, dans une totale transparence », dit M. Houle.
Collaboration constante
Pour obtenir une certification biologique standard, les PPAQ utilisent déjà les services d’Ecocert Canada, de Québec Vrai ou de Tcocert.
Selon Francis Roy, président des Producteurs et productrices acéricoles de la Beauce (PPAB), cette certification carboneutre d’Ecocert Canada est la suite logique d’un mouvement prenant de l’ampleur.
« De nombreux producteurs ont changé leurs équipements par eux-mêmes ou avec des aides financières du gouvernement. Grâce aux nouvelles technologiques, c’est plus simple de produire du sirop de qualité. Des acheteurs de sirop, comme la Californie, exigent maintenant du sirop carboneutre », précise-t-il.
Fondateur-propriétaire de l’Érablière Roy et Pépin, qui exploite plus de 70 000 entailles en Beauce et dans les Etchemins, Francis Roy fait partie de cette nouvelle génération d’acériculteurs croyant à une production agricole plus écologique.
« Cependant, il ne faut pas virer fou avec ça. Nous n’obligerons jamais un producteur à devenir bio ou carboneutre, car il y a des frais supplémentaires reliés à ces changements. Nous sommes toutefois conscients que les consommateurs sont plus exigeants », conclut Francis Roy.
Pour en savoir plus sur la certification carboneutre d’Ecocert Canada, cliquez ici ou appelez sans frais au 1 855 246-9383.