Ne prenez pas les familles en otages Mme Charbonneau!
Les coupes annoncées de 120 millions $ dans le programme de garderies subventionnées par la ministre de la Famille, France Charbonneau, sont très inquiétantes. N’oublions pas que ces compressions s’ajoutent à celles de 174 M$ réalisées en deux ans.
Selon certains, cette réforme fera en sorte de couper le nombre d’heures subventionnées au point tel que cela affectera inévitablement la prestation de services. En fragilisant davantage le système, personne n’est vainqueur, y compris le gouvernement.
Étant moi-même parent depuis cette année, cela a été tout un casse-tête de trouver une garderie convenable pour notre enfant. Oublions le centre de la petite enfance, la liste d’attente est encore plus imposante que celle de nos urgences. Or, nous nous sommes tournés vers le privé et les garderies en milieu familial, mais encore là il y avait un autre défi de taille. Ma conjointe et moi ne faisons pas partie de ces gens qui ont des horaires de 8h à 16h30 et qui terminent le vendredi à midi. De plus, nous ne disposons pas six semaines de congé par année. Pourtant, plusieurs de ces garderies imposent ces horaires aux parents de la Beauce.
C’est alors que j’ai compris que le modèle québécois est imparfait. De plus, il nous coûte 2,2 milliards par an. C’est gargantuesque, c’est vrai! Nous nous devons d’agir. Le gouvernement libéral n’a pas eu le choix, il a rehaussé les tarifs de garderie. Quel sacrilège! Je peux comprendre que c’était nécessaire. Mais, cette fois c’est différent. Les libéraux auraient dû sacrifier seulement 10 % de l’aide de Bombardier au lieu de vouloir mettre en péril ce service devenu essentiel pour la classe moyenne.
Les familles ne peuvent plus s’en passer et notre économie aussi. Avec une démographie vieillissante et le manque de main-d’œuvre, le Québec en entier, y compris la Beauce, a besoin de tous les travailleurs possibles sur le marché du travail. Et oui, en 2015, les deux parents doivent trimer dur pour joindre les deux bouts. Mais malheureusement dans certains cas, c’est déjà insuffisant. C’est même sur le territoire de Moisson Beauce que l’on retrouve la plus grande proportion de gens ayant recours au dépannage alimentaire tout en étant au travail.
Ouf, finalement j’ai trouvé ma place en garderie. Je dois me presser d’aller chercher mon enfant parce que la garderie fermera bientôt. Je n’ai pas les moyens d’assumer les frais de retard puisque vous avez haussé notre fardeau fiscal de 1400 $ seulement cette année…