Grève générale illimitée chez Olymel à Vallée-Jonction

Insatisfaits de l’évolution des négociations de leur nouvelle convention collective, les employés syndiqués de l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction ont déclenché une grève générale illimitée en milieu d’avant-midi ce mercredi matin.

Les activités d’abattage sont ainsi interrompues jusqu’à nouvel ordre, puisque quelques centaines d’employés ont quitté leur poste de travail à ce moment-là, prétextant le manque de volonté de la part de l’employeur dans les négociations de la nouvelle convention collective.

« Nous avons présenté une offre monétaire le 19 avril et nous avions demandé à ce qu’ils nous reviennent avec leur propre offre monétaire et leurs demandes sur le normatif, s’il y a lieu. On n’a aucun indicatif à savoir quand ils souhaitent déposer des choses, alors c’est assez », indique le président du syndicat, Martin Maurice.

« Nous avons su le week-end dernier que nous allions en conciliation. Nous devions avoir des rencontres cette semaine et aucune date n’est donnée. Il faut que ça avance. On veut connaitre ce que l’employeur propose pour le salaire et il faudra qu’il en mette. On espère une convention sur un minimum de trois ans. C’est l’assemblée générale qui décidera de la suite des choses. »

Martin Maurice estime que l’employeur doit en faire davantage sur l’aspect monétaire pour éviter les mouvements de personnel constants au sein de l’entreprise. « Plus de 1 700 travailleurs ont quitté pendant la dernière convention collective (6 ans). Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de travailleurs, c’est parce qu’on n’est pas en mesure de les garder. Ça prend des conditions pour garder notre monde. »

La convention collective des quelque 1 100 employés de l’usine est échue depuis le 30 mars dernier. « Nous avions un mandat de grève depuis le 28 février et attendions le moment opportun. Nous pensions que les négociations iraient mieux que ça. L’employeur a des demandes, mais nous aussi. »

La récente offre de la partie patronale d’offrir 50 $ aux employés qui reçoivent un vaccin contre la Covid-19 a aussi été reçue avec scepticisme chez certains. « D’autres entreprises proposent jusqu’à 100 $, alors c’est la preuve qu’ils n’ont pas grand-chose à donner. On veut aussi des choses reliées à la pandémie, pour démontrer un certain respect envers les travailleurs. Nous sommes censés être des travailleurs essentiels, alors que l’employeur le considère », dit-il en terminant.