Berce du caucase: la lutte se prépare pour une 4e année
Les neuf organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches (OBV) indiquent que la lutte à la berce du Caucase se poursuivra pour une quatrième année, mais avec des moyens limités, ce qui forcera ces organisations à être créatives.
Elles miseront entre autres sur les formations et la communication avec les citoyens pour éviter la reprise des infestations. L’objectif de la prochaine année sera donc d’outiller les gens à reconnaître cette espèce exotique envahissante afin de permettre l’éradication par les OBV et leurs partenaires.
« Nous interviendrons partout sur le territoire de la Chaudière-Appalaches. Toutefois, les secteurs plus problématiques, dont la rivière Boyer, demanderont des sommes supplémentaires pour aller plus loin que le maintien des colonies », explique Émilie Sirois, chargée de projets en communications pour le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC).
En plus des formations et de la sensibilisation. D’autres aspects de la lutte seront abordés au cours des prochaines semaines, dont l’éradication mécanique, les mesures de sécurité, les moyens de détection et autres.
Mme Sirois explique que certains secteurs demanderont davantage de surveillance. «La rivière Boyer dans Bellechasse est un secteur problématique connu depuis plusieurs années. L’année dernière, un peu plus de 30 000 plants ont été arrachés. Les colonies se trouvent sur plus de 20 km le long de la rivière. À Saint-Joseph-de-Beauce, nous avons arraché près de 2 000 plants, dont la majorité était des plantules et le reste, des juvéniles, à l’été 2020. »
Selon les données recueillies au cours des deux dernières années, on ne dénombrait pas moins de 28 sites où on retrouvait de la berce du Caucase dans la MRC Robert-Cliche, dont 5 nouveaux sites l’an dernier. En Nouvelle-Beauce, 177 sites ont été répertoriés et dans Bellechasse, ce nombre atteint 325 sites, dont 9 au cours de l’été 2020.
«En 2018, quand nous avons commencé la lutte, la berce du Caucase était déjà sortie et nous n’avions pas encore mis en place tous les protocoles pour bien noter nos interventions. L’essentiel, c’est que le travail effectué au cours du projet a permis d’arracher les plants avant que de nouvelles graines tombent au sol. Les banques de graines n’ont ainsi pas été alimentées au cours des deux dernières années, mais il faut rester vigilant pour le futur », ajoute Mme Sirois.
La lutte en chiffres
Années | 2018 | 2019 | 2020 |
Interventions | 206 | 684 | 669 |
Plants traités | 21 431 | 81 022 | 103 295 |