Un sondage dévastateur sur l’avenir des cabanes à sucre
Même si des cabanes à sucre réussissent à traverser la crise sanitaire, plusieurs de ces commerces risquent de disparaître à court terme.
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En novembre dernier, l’Association des salles de réception et érablières du Québec (ASREQ) a mené un sondage provincial auprès de 200 cabanes à sucre de type restaurant.
Selon ce document, plus de la moitié des cabanes (117) ne survivront pas aux difficultés liées à la pandémie. Elles sont déjà fermées (14), près de la faillite (37), à vendre (16) ou abandonneront les repas (50) », précise Stéphanie Laurin, présidente de l’ASREQ.
Propriétaire du Chalet des Érables à Sainte-Anne-des-Plaines, dans les Laurentides, elle a fondé l’association en juillet 2020.
« Quand la Santé publique avait annoncé son premier déconfinement, nous avons été complètement oubliés. Il n’existait rien pour faire valoir nos droits auprès du gouvernement. C’est insensé de voir disparaître cette partie importante de notre identité québécoise », dit Mme Laurin.
Des copies du sondage ont été remises au ministère du Tourisme et au ministère de l’Économie et de l’Innovation.
« Il y a eu des discussions, mais ça n’aboutit à rien. Pour le gouvernement, les cabanes à sucre ne sont pas des restaurants, des lieux touristiques ou agricoles ou des salles de spectacles. Il n’y a aucune case à cocher pour nous au gouvernement », indique Stéphanie Laurin.
Le 22 février prochain, l’ASREQ lancera son projet spécial Ma cabane à la maison (voir autre texte).
« Ce sera beaucoup plus qu’un projet de boîtes gourmandes. La saison des sucres est proche et il faut que ça bouge. Ce mouvement de solidarité va aller très loin pour se faire entendre », conclut Stéphanie Laurin.