Nos terres agricoles augmentent leur valeur d’achat
Chaque année, la Financière agricole du Québec (FADQ) compile les transactions de terres agricoles dans la province. Celles-ci ont augmenté en valeur dans la région Chaudière-Appalaches.
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Les terres agricoles rassemblent les terres en culture et toutes les superficies agricoles, comme les pâturages, vergers, érablières et boisés.
De 2018 à 2019, le prix moyen à l’hectare est passé de 8 010 $ à 10 560 $ dans le secteur Chaudière-Appalaches-Sud. Il s’agit d’une hausse de 32 %. Au niveau de Chaudière-Appalaches-Nord, le prix moyen a grimpé de 7 %, passant de 8 319 $ à 8 926 $.
« Ce sont principalement des terres où il y a de la production laitière et porcine. La consommation pour ces deux produits a augmenté au Québec. Comme la demande est en hausse, les producteurs ont besoin d’une plus grande superficie de travail », explique James Allen, président de l’UPA de la Chaudière-Appalaches.
Au niveau de la FADQ, Chaudière-Appalaches-Sud regroupe les MRC de La Nouvelle-Beauce, Robert-Cliche, Les Etchemins, Beauce-Sartigan et Les Appalaches. Chaudière-Appalaches-Nord comprend la ville de Lévis et les MRC de Lotbinière, Bellechasse, Montmagny et l’Islet.
« Les terres agricoles à vendre sont plus rares dans Chaudière-Appalaches-Sud. Depuis longtemps, on répète la nécessité de mieux protéger nos terres cultivables (zones vertes) par rapport à l’étalement urbain », dit M. Allen.
Il voit d’un bon œil la création d’une première Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires (voir autre texte). « Ça nous prend une vue d’ensemble à l’approche régionale et non plus par MRC ou municipalité », mentionne James Allen.
Une question de climat
Malgré ces augmentations en valeur d’achat, sept régions possèdent des terres agricoles mieux cotées à l’hectare. Les secteurs Montérégie-Est (33 198 $), Montérégie-Ouest (31 876 $) et Lanaudière (29 772 $) occupent le haut du palmarès, pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2019. La moyenne provinciale est de 17 707 $.
« La production maraîchère est importante au sud de la province. En raison du climat, la saison de culture et de récolte est plus longue qu’en Chaudière-Appalaches. Nous avons de bonnes terres ici, mais en Montérégie, elles ont également un rendement plus élevé. C’est une question de composition du terreau », affirme James Allen.
Selon lui, différents facteurs influencent l’offre et la demande des terres agricoles. Il y a les caractéristiques spécifiques du sol, mais aussi son état général, son accessibilité, sa situation géographique et sa proximité des marchés.
« C’est ce qui explique, par exemple, que les terres en Chaudière-Appalaches valent plus cher qu’en Abitibi-Témiscamingue. La spéculation varie beaucoup selon les régions », confirme M. Allen.