Hausse exagérée dans des résidences pour aînés, selon la FADOQ

Janvier est généralement synonyme du renouvellement des loyers pour bien des citoyens. Le réseau FADOQ craint que certains propriétaires de résidences privées ne profitent de la pandémie pour augmenter de façon drastique le prix des logements.

C’est pourquoi le réseau interpelle le gouvernement du Québec dans ce contexte, citant en exemple un réseau de résidences privées pour aînés qui exigerait parfois jusqu’à 20 % d’augmentation, alors que le taux de base proposé par le Tribunal administratif du logement en 2020 était de 1,2 % pour un logement non chauffé.

La situation n’est pas nouvelle, rappelle Michel Beaumont, directeur général de la FADOQ pour Québec et Chaudière-Appalaches. « Des mémoires sur le sujet ont été déposés dans le passé. 60 % des personnes âgées de 65 ans et plus ont moins de 30 000 $ de revenus par année. Les loyers mensuels sont déjà très élevés et on impose des augmentations exagérées. Les aînés doivent ensuite accepter les tarifs ou quitter tout simplement. »

La pandémie a possiblement le dos large, remarque M. Beaumont qui dénonce que des propriétaires profitent de la situation. « Des services n’ont pas été rendus en 2020, comme la buanderie ou l’entretien ménager, en raison de la pandémie. Même si les gens ont continué de payer leur loyer au complet, il n’y a pas eu de remboursement. »

Michel Beaumont craint que plusieurs ne soient forcés de déménager dans ce contexte, avec tous les impondérables que cela implique. « On reçoit régulièrement des plaintes sur le sujet. L’article F sur le bail stipule que les résidences de moins de 5 ans peuvent augmenter leur loyer comme bon leur semble. Le gouvernement doit abolir cet article et légiférer en conséquence. »

Une pétition est d’ailleurs en cours sur le site de l’Assemblée nationale exigeant des modifications à la législation en cours et a déjà recueilli près de 12 000 signatures.