Beauceville et Saint-Joseph souhaitent une brigade de sauvetage intermunicipale
Les villes de Beauceville et de Saint-Joseph ont récemment déposé une demande de soutien pour le financement d’un projet d’équipe de sauvetage intermunicipale qui serait appelée à intervenir lors d’événements particuliers, particulièrement lors d’interventions dans des espaces clos.
Les deux localités ont des endroits du genre sur leur territoire, notamment les silos à grains que l’on retrouve dans la majorité des installations à vocation agricole. Pour le directeur incendie à la Ville de Beauceville, Daniel Fortin, ce type de brigade ne serait pas un luxe.
« Nous avons connu dans le passé quelques événements chez nous qui nous amènent à réfléchir à la chose. Le jumelage avec Saint-Joseph allait de soi, car pour une municipalité seule, ce serait plus difficile. Le programme qui se présente propose justement de l’aide pour la mise en commun de certains services. »
« Nous ne sommes pas bien formés, informés et même équipés pour ce type d’intervention, contrairement aux lieux urbains. À titre de pompiers, nous sommes en mesure d’intervenir lors d’incendies de bâtiments, de structures ou pour une désincarcération. On n’intervient pas uniquement lors d’incendie et ce type de service est particulier », ajoute Alain Busque, directeur du service à Saint-Joseph et dont la brigade compte 31 pompiers comparativement à 28 pour Beauceville.
Demande conjointe
Les deux directeurs se sont rapidement entendus sur la nécessité de mettre leurs efforts en commun pour espérer un jumelage du genre. « La formation incendie est une chose, mais c’est autre chose que d’avoir à potentiellement secourir quelqu’un de piégé dans un silo à grain. On a répertorié plusieurs événements où nous sommes venus près d’avoir à intervenir. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire seul non plus, puisque nos effectifs sont composés de pompiers à temps partiel ou volontaires », fait remarquer Alain Busque
Son homologue Daniel Fortin abonde dans le même sens. «Ce n’est pas donné à tous de monter à 75 ou 80 pieds dans les airs et d’avoir à descendre dans un endroit comme un silo parce qu’un travailleur est coincé. En allant chercher le meilleur de nos deux brigades, on pourra sûrement former quelque chose. »
Les deux conseils municipaux ont approuvé la démarche qui implique une demande d’aide financière au ministère des Affaires municipales et espèrent une réponse positive, possiblement au début de 2021.